Phare du Bout du Monde – Une invitation au rêve et au grand large, signée Lotza
Cette affiche onirique signée Lotza rend hommage à l’un des symboles les plus singuliers et poétiques du littoral atlantique : le Phare du Bout du Monde, sentinelle discrète dressée face à La Rochelle, au large de la plage des Minimes. Reconstitution fidèle du faro del fin del mundo de Patagonie – immortalisé par Jules Verne dans son roman Le Phare du bout du monde – ce phare flottant incarne autant l’esprit d’aventure que le goût du mythe.
Son histoire moderne débute en 1999, lorsque le navigateur Philippe Jeantot, connu pour avoir fondé le Vendée Globe, s’inspire de la structure originale argentine pour faire ériger cette réplique en Charente-Maritime. Inauguré en 2000, ce phare en bois, monté sur pilotis à quelques encablures de la côte, n’est pas accessible au public – une décision qui renforce sa dimension mystérieuse et contemplative. Planté dans l’océan, il semble flotter hors du temps, dans un face-à-face silencieux avec l’horizon.
L’artiste Lotza nous en propose une vision épurée, presque mystique. Seul au centre d’une mer en mouvement, baigné d’une lumière dorée entre chien et loup, le phare semble vibrer d’une énergie intérieure. Ni embarcations, ni présence humaine : uniquement la force des éléments et la simplicité brute du bois contre l’eau, du ciel changeant contre la mer mouvante. L’image évoque tout autant le départ que le retour, la fin que le commencement. Le Phare du Bout du Monde devient ainsi un symbole de liberté, un repère imaginaire, un point d’ancrage pour les rêveurs et les voyageurs.
Dans cette composition, Lotza joue avec la notion de seuil – seuil entre terre et mer, entre réel et imaginaire, entre lumière et obscurité. On y retrouve la signature visuelle de l’illustratrice : une palette sensible, des formes épurées, et un équilibre narratif qui pousse à l’introspection. L’affiche ne cherche pas à documenter mais à évoquer. Elle nous parle de solitude choisie, d’appel du large, de ce lien ancestral que La Rochelle entretient avec l’exploration maritime et l’ailleurs.
Installée dans un salon, un bureau ou un espace de lecture, cette affiche devient un écho intérieur, une fenêtre ouverte sur l’océan, sur ce qu’il recèle de promesses et d’inconnu. Elle parlera à celles et ceux qui aiment les grands espaces, les récits d’aventure, ou simplement le charme discret d’un patrimoine atypique et poétique.
Avec cette création, Lotza ne se contente pas de représenter un monument rochelais : elle nous transmet une émotion, une vision de l’ailleurs, un souffle de liberté. Le Phare du Bout du Monde devient, sous son trait, bien plus qu’un édifice : une invitation permanente à rêver plus loin.